Parmi les différentes générations de Volkswagen Touran, la troisième mouture lancée en 2015 se distingue par un design plus moderne et une habitabilité renforcée. Mais comme tout modèle, certaines versions du Touran 3 sont connues pour poser des problèmes récurrents. Nous vous aidons à faire le tri et à éviter les configurations qui pourraient vous coûter cher à l’usage, en croisant retour d’expérience, données techniques et fiabilité relevée sur plusieurs milliers de kilomètres.
Éviter les moteurs 1.6 TDI 115 sur les années 2015 à 2017
Le bloc 1.6 TDI 115, très présent sur les premiers Touran 3 entre 2015 et 2017, affiche des performances correctes à première vue, avec une consommation moyenne autour de 5 l/100 km. En réalité, ce moteur pose plusieurs soucis qui peuvent impacter la fiabilité à moyen terme. Les propriétaires signalent une faiblesse récurrente au niveau du système EGR, avec des encrassements fréquents, notamment en usage urbain.
On note aussi des problèmes de turbo dès 90 000 à 110 000 km sur certains exemplaires. Ces réparations coûtent entre 800 et 1500 euros, sans parler du filtre à particules qui peut se colmater prématurément. Sur ces versions, le couple moteur est limité (250 Nm), ce qui rend les relances poussives quand le véhicule est chargé.
Pour une voiture familiale censée absorber les longs trajets, ce bloc manque de polyvalence et nécessite un entretien rigoureux pour éviter les pannes répétées. Si vous envisagez un achat d’occasion, mieux vaut se tourner vers le 2.0 TDI 150, plus fiable et plus adapté à l’usage réel.
Se méfier des versions essence 1.2 TSI 110
Le moteur 1.2 TSI 110 est présent sur les entrées de gamme du Touran 3. Il peut sembler attrayant pour son prix plus accessible, mais ses limites sont vite atteintes dès qu’on roule chargé ou sur autoroute. Ce bloc présente une faiblesse structurelle connue : la chaîne de distribution. Plusieurs cas de casse ou d’allongement ont été rapportés avant 100 000 km, entraînant des réparations coûteuses et parfois la casse moteur.
Autre point faible : une surconsommation d’huile constatée sur les séries de 2015 à 2016, avec des niveaux qui baissent de manière anormale entre deux entretiens. Ce défaut a été partiellement corrigé sur les versions ultérieures, mais reste un risque sur les modèles d’occasion non suivis ou mal entretenus.
Enfin, les performances restent modestes, avec un 0 à 100 km/h dépassant les 11 secondes. Si vous roulez souvent en charge ou en montagne, ce moteur vous obligera à tirer dessus régulièrement, ce qui accélère son usure. Pour un usage principalement urbain et léger, il peut convenir, mais il ne faut pas en attendre la polyvalence d’un vrai monospace.
Faire attention à la boîte DSG7 sur les modèles essence
La boîte automatique DSG7, qui équipe les Touran essence 1.4 TSI et 1.5 TSI, est globalement agréable en conduite souple. Mais sur certaines séries antérieures à 2018, elle présente des à-coups à bas régime, des hésitations au démarrage ou des passages de rapport brutaux.
Ces défauts proviennent souvent de l’embrayage à sec, moins endurant que celui des DSG à bain d’huile. En usage urbain intensif, cette boîte peut montrer des signes de faiblesse dès 70 000 km, avec un coût de remplacement qui dépasse 2000 euros. Des mises à jour de logiciel ont corrigé une partie du problème, mais il reste fortement conseillé de faire un essai prolongé avant achat, à froid et à chaud, pour détecter les éventuels défauts.
En usage mixte, cette transmission reste agréable, mais nous déconseillons les premiers millésimes si vous visez une fiabilité optimale. Les modèles à partir de 2019 affichent une meilleure gestion électronique et moins de retours négatifs.
Éviter les finitions basiques avec options absentes
Le Touran 3 existe en plusieurs niveaux de finition : Trendline, Confortline, Carat et R-Line. Les versions d’entrée de gamme (Trendline) sont souvent proposées à des tarifs attractifs en occasion, mais elles peuvent s’avérer décevantes au quotidien. De nombreux équipements essentiels sont absents ou optionnels : pas de radar de recul, pas de GPS intégré, sièges non réglables en hauteur à l’arrière, ni accoudoir central.
Sur certains modèles, le régulateur de vitesse est même absent, ce qui est surprenant pour un véhicule familial destiné aux longs trajets. L’insonorisation est également moins travaillée sur ces versions, ce qui accentue les bruits de roulement à vitesse élevée.
Avant d’acheter un Touran 3 d’entrée de gamme, il faut bien vérifier la présence des options indispensables au confort moderne. Une version mal équipée est plus difficile à revendre, et son agrément est inférieur à celui d’un véhicule mieux doté, même s’il est plus ancien ou kilométré.
Se méfier des modèles avec un historique d’entretien incomplet
Comme tout véhicule moderne, le Touran 3 est sensible à l’entretien régulier. Certains modèles d’occasion affichent des tarifs attractifs, mais sans carnet complet ou avec des révisions manquées. C’est particulièrement risqué sur les blocs diesel avec FAP et vanne EGR, ainsi que sur les moteurs TSI à chaîne.
Un entretien mal suivi peut cacher des défauts : pompe à eau non changée, vidange de boîte DSG oubliée, liquide de refroidissement hors normes, ou turbo mal lubrifié. Ce type de négligence entraîne souvent des pannes à retardement, qui ne sont pas toujours couvertes par une garantie.
Nous conseillons toujours de privilégier un véhicule avec factures à l’appui, historique limpide et révisions effectuées en temps et en heure. Les intervalles longs prévus par le constructeur (jusqu’à 30 000 km pour certaines révisions) peuvent être raccourcis pour sécuriser la longévité du moteur.
Éviter les versions sans option de sièges indépendants à l’arrière
Le Touran 3 a été salué pour sa modularité. Pourtant, toutes les versions ne sont pas équipées des trois sièges arrière indépendants coulissants, qui font toute la différence pour les familles. Certains modèles de base ou issus de flottes d’entreprise n’ont qu’une banquette fractionnée classique, moins pratique au quotidien.
Les sièges individuels permettent un accès facilité aux fixations isofix, une meilleure répartition de l’espace et une plus grande souplesse de configuration (coffre agrandi, dossiers inclinables, etc.). Leur absence limite fortement l’usage familial et peut vite devenir une frustration pour les trajets longs ou les vacances.
Lors de l’achat, il faut donc vérifier physiquement l’aménagement de l’arrière et ne pas se fier uniquement aux fiches techniques parfois imprécises. Ce détail fait souvent toute la différence entre un monospace efficace et un simple break surélevé.