Vous pouvez conduire sans permis en France dès l’âge de 14 ans, à condition de respecter certaines règles précises. La réforme de mars 2024 a simplifié l’accès aux voitures sans permis pour les jeunes en conduite accompagnée. Voici les points essentiels à connaître :
- Les quadricycles légers (voitures sans permis) sont accessibles dès 14 ans
- Les jeunes en conduite accompagnée peuvent désormais conduire seuls ces véhicules
- La formation pratique du permis AM est désormais facultative pour certains profils
- Le coût d’accès peut être réduit jusqu’à 400€ grâce à ces nouvelles mesures
Découvrez dans cet article tout ce que vous devez savoir sur la conduite sans permis en 2024.
Nouvelle loi 2024 : qui peut conduire sans permis ?
Nous observons une évolution majeure dans la législation française. Depuis mars 2024, plusieurs catégories de personnes peuvent conduire sans permis :
- Les jeunes dès 14 ans ayant obtenu leur permis AM (ex-BSR)
- Les adolescents ayant terminé la formation initiale de conduite accompagnée
- Les personnes nées avant 1988, exemptées par équivalence
- Les détenteurs d’un permis B suspendu (uniquement pour les voitures sans permis)
La mesure la plus notable concerne les jeunes en conduite accompagnée qui peuvent désormais conduire seuls un quadricycle léger, sans nécessité d’avoir un accompagnateur à bord, une fois leur formation initiale terminée.
Ce que dit la réforme : permis AM, conduite accompagnée et nouvelles équivalences
La réforme de mars 2024 apporte des simplifications significatives. Nous constatons que :
- La partie pratique du permis AM est désormais facultative pour les jeunes ayant terminé la formation initiale de conduite accompagnée
- Cette dispense permet d’économiser entre 200€ et 400€ sur le coût total
- La formation théorique de 20h reste obligatoire pour tous
- Les nouvelles équivalences reconnaissent automatiquement le droit de conduire un quadricycle léger aux détenteurs du permis B
Cette réforme répond à une demande croissante de mobilité chez les jeunes, notamment dans les zones rurales et périurbaines mal desservies par les transports en commun.
Quelles sont les conditions pour rouler sans permis en 2024 ?
Pour rouler légalement sans permis en 2024, nous vous précisons qu’il faut :
- Avoir au minimum 14 ans
- Avoir suivi une formation théorique de 20h (code de la route adapté)
- Avoir obtenu l’Attestation Scolaire de Sécurité Routière niveau 2 (ASSR2)
- Conduire uniquement un quadricycle léger (puissance limitée à 6 kW, vitesse max de 45 km/h)
- Pour les conducteurs en conduite accompagnée : avoir terminé la formation initiale
Il est à noter que les quadricycles légers doivent être immatriculés et assurés, même s’ils ne nécessitent pas de permis traditionnel.
Permis provisoire ou simplification ? Ce que prévoit vraiment la loi
Nous distinguons deux dispositifs différents souvent confondus :
- La simplification d’accès aux voitures sans permis (déjà en vigueur)
- Le projet de permis provisoire (encore en discussion)
Le permis provisoire, actuellement à l’étude, permettrait à certains jeunes de conduire avant d’avoir le permis B complet sous conditions strictes :
- Minimum 30h de conduite en auto-école
- Réussite d’un test sur les risques routiers
- Justification d’un contrat de travail
- Conduite limitée aux jours ouvrés (sauf dérogation professionnelle)
- Attribution d’une attestation temporaire de 6 mois
- Capital de 3 points de pénalité seulement
Cette mesure vise à répondre aux délais d’attente parfois longs (jusqu’à 6 mois) pour passer l’examen du permis B.
Voitures sans permis : quels modèles choisir en 2025 ?
Nous avons analysé le marché 2025 des voitures sans permis et constaté une évolution remarquable :
Modèle | Prix | Autonomie | Particularités |
Citroën Ami | 7 990€ | 75 km | 100% électrique, design urbain |
Ligier Mily | 13 499€ | 192 km | Look moderne, connectée |
Microcar M.Go X | 15 199€ | – | Finitions premium, diesel |
Aixam City | 12 499€ | – | Confort, habitabilité |
Le marché s’est considérablement modernisé, abandonnant l’image vieillotte des voiturettes d’autrefois. Les modèles 2024 sont connectés, design et attirent une clientèle jeune et urbaine.
Avantages et inconvénients de la conduite sans permis
Nous vous présentons les principaux avantages :
- Accessibilité dès 14 ans
- Solution face aux délais d’attente du permis B
- Mobilité garantie même après suspension de permis
- Coût d’achat relativement abordable pour certains modèles
- Option écologique avec les versions électriques
Les inconvénients à considérer :
- Vitesse limitée à 45 km/h
- Interdiction d’emprunter autoroutes et voies rapides
- Prix parfois élevé au regard des prestations
- Sécurité passive moindre qu’une voiture classique
- Statut social parfois stigmatisant
Comment immatriculer une voiture sans permis pour un mineur ?
Nous vous confirmons qu’il est possible d’immatriculer une voiture sans permis au nom d’un mineur. La procédure requiert :
- Une attestation d’achat ou facture
- Le certificat de conformité du véhicule
- Un justificatif d’identité du mineur
- Une attestation d’hébergement signée par le représentant légal
- Le formulaire cerfa n°13749*03 dûment rempli
Les parents restent civilement responsables des dommages causés par leur enfant mineur, même si le véhicule est immatriculé à son nom.
Risques et sanctions : que se passe-t-il en cas d’infraction ?
Nous vous alertons sur les sanctions encourues en cas d’infraction :
- Conduite sans permis AM : amende de 135€ et immobilisation possible du véhicule
- Débridage du moteur : jusqu’à 1500€ d’amende et confiscation du véhicule
- Non-respect des limitations (routes interdites) : 135€ d’amende
- Défaut d’assurance : amende pouvant atteindre 3750€
Pour les mineurs, les représentants légaux peuvent être tenus responsables financièrement des infractions commises.
Les critiques et oppositions au projet : ce que disent les inspecteurs
Nous relevons plusieurs critiques formulées par le syndicat des inspecteurs Snica-FO :
- Risque accru d’insécurité routière avec des conducteurs moins formés
- Crainte d’une augmentation des fraudes aux examens
- Inefficacité présumée face au manque réel d’inspecteurs
- Solution jugée inadaptée au problème des délais d’attente
Ces professionnels préconisent plutôt un renforcement du nombre d’inspecteurs et une réforme plus profonde du système d’examen.
Ce que l’on peut attendre pour 2026 et après
Nous anticipons plusieurs évolutions pour 2026 :
- Déploiement possible du permis provisoire après la phase test
- Développement accru des modèles électriques avec meilleure autonomie
- Renforcement des aides à l’achat pour les véhicules zéro émission
- Évolution des infrastructures avec bornes de recharge adaptées
- Nouvelles réglementations européennes harmonisant le statut de ces véhicules
La mobilité des jeunes restera un enjeu crucial dans les années à venir, avec un équilibre à trouver entre accessibilité, sécurité et respect de l’environnement.